Confinement : les terribles confessions des travailleurs du sexe

Confinement : les terribles confessions des travailleurs du sexe. Qu’ils s'appellent Natacha, Juliette, ou Patrick, tous d’âges et de lieux différents partagent la même angoisse, depuis le confinement leur précarité se creuse de jour en jour en l’absence de clients.
On les appelle les T.D.S.
Certains les désignent sous l'affreux vocable de " P..." mais, n’en déplaisent aux plus vertueux, les travailleurs (ses) du sexe, les T.D.S., se définissent aujourd’hui ainsi. On connaissait les problèmes souvent inhumains de ces hommes et de ces femmes. Maintenant un autre, et celui-ci de taille, est venu se greffer sur leurs pauvres vies. Face au confinement, le nombre de prostitués (ées) démunis (ies) par l’absence de la clientèle, est en augmentation alarmante.
Elle dort dans la rue...
En effet, la chute des revenus entraine un bon nombre d’entre eux dans la plus grande précarité. En cause, les mesures endiguées pour limiter la propagation du coronavirus. Juliette constate que son dernier client remonte au 18 mai “ Je n’ai plus les moyens de vivre, alors je dors chez les uns et les autres, parfois, même dans la rue ”, explique cette jeune parisienne de vingt-quatre ans. Ses économies se sont envolés depuis longtemps, entre loyer et fais journaliers.
Société : infopremiere.fr/valery-giscard-destaing-nest-plus
Bientôt la catastrophe
Si la demande est toujours présente, Natacha n’en tient plus compte : “ Pourquoi irais-je payer une amende de 135 euros quant une passe me rapporte... 20 ou 50 Euros, je ne prends ce risque qu’une fois par semaine, ça paye juste ma nourriture ! ” souligne t’elle. Alors, pour les comme les autres, si le confinement se prolonge se sera la catastrophe.
Des rendez-vous furtifs
“ Je ne sais plus que faire ! ”, témoigne Patrick, prostitué à Paris. “ Mes clients, des vieux de la cinquantaine ne mettent plus le nez dehors. J’ai un pote qui ce par webcam avec un paiement en ligne. Le téléphone ne sonne plus. De temps en temps, j'ai un rendez-vous à domicile, furtivement." Leur statut d’auto-entrepreneur, ne pourra pas ne leur permettra pas de percevoir laide d’Etat de mille cinq cents Euros pour compenser de leur baisse d’activité.
Une cagnotte en ligne
Plusieurs cagnottes lancées en ligne relayée par la page Instagram Tapotepute est largement suivie. En effet, plus de dix mille abonnés, ont pu récolter plus de dix mille euros. Devant le nombre important d’expulsés de leurs logements ou d'endettés prostitués et escorts, la migration sur les sites spécialisés s’est largement développée. Mais, la technique n’est guère tout-a-fait sécurisante. Chantage ou campagnes de cyber-harcèlement, en cas de vol de vidéos, sont des pratiques usuelles qui demandent de la vigilance. Décidément, les travailleurs (ses ) du sexe n'en n'ont pas fini avec leur statut toujours pas reconnu...