Faudrait-il interdire le football à cause des violences ?

Violences urbaines faut-il interdire le football ?
Faudrait-il interdire le football à cause des violences ? « Faut-il sacrifier le football à cause de quelques fauteurs de troubles ? » La question c’est Edmond qui la pose, un riverain exaspéré des Champs Elysées. Comme lui, d’autres lancent cette réflexion sans précédent !
La réalité de la violence dans le football
La question d’interdire le football face à la recrudescence des violences dans et autour des stades surgit régulièrement dans le débat public, surtout lors de pics d’incidents graves. Ni réaliste, ni souhaitable, l’analyse des faits, des réponses institutionnelles et des enjeux sociaux montre l’impossibilité de l’interdiction du football. Alors ? La saison 2024/2025 a été marquée par une "explosion de la violence" lors des rencontres de football professionnel : 64 matchs ont connu des incidents graves, des milliers d’interpellations réalisées, soit une hausse de 41 % par rapport à la saison précédente. Ces violences concernent une minorité de supporters, souvent organisés en groupes ultras, responsables d’actes graves. Entre bagarres, jets de projectiles, envahissements de terrain, agressions contre les forces de l’ordre, banderoles ou chants discriminatoires, ces incidents nuisent à l’image du football. Ils posent surtout la question de la sécurité des spectateurs, notamment des familles et des enfants. Sans oublier les commerçants des grandes artères dont la vitrine est brisée et les stocks pillés.
Préserver la dimension populaire du football
Malgré un arsenal législatif et des sanctions déjà en place, la France dispose d’un dispositif juridique étoffé. Pourtant malgré, l’interdictions judiciaires et administratives de stade, les dissolutions de groupes de supporters, l’interdiction de déplacement, les sanctions individuelles et collectives les déprédations continuent. Même si les mesures peuvent aller jusqu’à l’interdiction de stade pour cinq ans, la dissolution de groupes, et des obligations de pointage en commissariat lors des matchs. Les autorités misent désormais sur des sanctions ciblées, afin de ne pas pénaliser l’ensemble des supporters et de préserver la dimension populaire du football. Pourtant, ce sport le plus pratiqué et suivi en France rassemble des millions de passionnés, favorise le lien social, l’intégration et la cohésion dans de nombreux territoires. De plus, la majorité de ces fans participent à la promotion de ses valeurs et au bon déroulement des compétitions. Même selles restent préoccupantes, les violences, préoccupantes, restent le fait d’une minorité. Elles ne sauraient justifier la suppression d’un sport qui structure la vie sociale de nombreuses communautés.
L’interdiction n’est pas la solution
Interdire le football reviendrait à priver la société d’un vecteur de lien social, de plaisir collectif et de valeurs éducatives. Cette suppression ne résoudrait pas le problème de la violence, celle-ci pouvant se déplacer vers d’autres événements ou espaces publics. Toutefois, les réponses efficaces existent. Elles passent par la prévention, l’éducation, le dialogue avec les groupes de supporters, et l’application stricte des sanctions existantes. En somme, malgré l’inquiétude et l’interrogation des riverains, la hausse des violences, l’interdiction du football n’est ni justifiée ni efficace. Les dispositifs de prévention et de sanction nombreux doivent être appliqués avec rigueur, tout en préservant la dimension sociale et culturelle du football. La lutte contre la violence doit cibler les fauteurs de troubles, pas l’ensemble d’une communauté sportive et populaire.
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