Le sondage qui révèle les violences subies par les bisexuels

Le sondage qui révèle les violences subies par les bisexuels. Plus que celles les gays et les lesbiennes, les violences subies par les « bis » se font jour. Une récente étude révèle que les bisexuels apparaissent plus vulnérables par rapport aux gays et aux lesbiennes.
Les violences subies par les bisexuels
Si les gays et les lesbiennes souffrent encore d'insultes et de violences physiques, la population bisexuelle reste plus impactée. C’est ce que démontre une enquête sur les violences en France faites à ces populations. Réalisée par Institut National d’Etudes Démographiques, elle est parue le 23 novembre dernier. En 2020, la société rencontre encore des difficultés à concevoir un désir qui n’est pas adressé au sexe opposé. Voilà pourquoi, les bisexuels sont deux fois plus exposés que les gays et les lesbiennes aux violences familiales.
Giscard : infopremiere.fr/valery-giscard-destaing-nest-plus
Un sondage édifiant
Maire-Josée, bisexuelle, vit dans l’Essonne avec son compagnon. Mais, chaque jour, elle voit sa petite amie, Anita. Récemment, comme 47 % des femmes bisexuelles elle a subit les vifs reproches et la violence physique de sa famille. « Qu’est-ce que cela aurait été si j’étais totalement lesbienne ? .. » déclare cette jeune trentenaire. « Seulement » 19 % des femmes hétérosexuelles subissent le même sort.
Violences psychologiques
En effet, les femmes bisexuelles sont bien plus exposées aux violences psychologiques et physiques de leur famille. D'ailleurs, les chiffres sont plus inquiétants que leurs homologues lesbiennes et hétérosexuelles. Annie, secrétaire dans une société d’import-export, à l’instar de 40 % des femmes bisexuelles, déclare avoir subit des violences psychologiques, de la part de ses collègues ( contre 32 % des lesbiennes et 15 % des hétérosexuelles). Les violences endurées par les bisexuels, sont hélas, toujours bien présentes dans notre société.
Côté masculin
Bref, selon ce rapport, 36% des hommes bisexuels, contre 30 % des gays et 13,5 % des hétérosexuels rencontreraient les mêmes difficultés. Les bissexuels seraient plus nombreux à quitter le foyer à cause d’un conflit familial. C’est le cas de Christian, marié et papa de deux enfants. Son père à mal vécu sa liaison avec Axel, un collègue de travail, son ainé de cinq ans. Finalement, il l’a répudié en lui reprochant « son hypocrisie maladive et de bouffer à tous les râteliers... » Le genre masculin est, par ailleurs, deux fois plus stigmatisé et exposé aux violences de toutes natures.
" Ma bisexualité, je l'assume..."
Effectivement, se tenir la main ou s’embrasser dans l’espace public, pour deux hommes, ou deux femmes, reste un facteur important de risque de violence. Cela s’explique par la norme obsédante de l’exclusivité du choix sexuel. En conséquence, de nos jours, 1,5 % des femmes et 1,8 % des hommes s’identifient comme « bi » ou « homo ». Finalement, trop rares, sont ceux qui, comme Michaël, déclarent : « Ma bisexualité, je l’assume et cela se passe bien. C’est vraiment bon d’être bisexuel. J’ai découvert çà avec un copain après un retour de boite. De toute façon, ce soir là, nous n’avions pas rencontré des filles... Alors, on s’est rattrapé. Depuis la nuit des temps, ce modèle de vie est inscrit dans nos gênes, mais, la plupart l’ignore, voilà tout ! »