Les fantômes de l’Élysée

Publié le lundi 23 juin 2025Rédigé par Patrice Grivoli
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Les fantômes de l'Elysée

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Les fantômes de l’Élysée. Ce palais, symbole du pouvoir républicain, n’est pas seulement le théâtre de la politique française. La nuit tombée, il se charge d’une atmosphère mystérieuse, hantée par les souvenirs, les drames et les grandes figures qui l’ont traversé. 

Quand la nuit tombe, le palais change de visage

Si, le jour, l’Élysée fonctionne comme une machine bien huilée au rythme de son principal occupant, la nuit, les ombres s’étendent dans la cour de gravier blanc et le silence s’installe. C’est alors que ressurgissent les souvenirs des événements tragiques et des destins brisés qui ont marqué les lieux. « Quand l'obscurité s'installe, les lieux reprennent le pouvoir sur les hommes », confie un visiteur du soir, impressionné par la solennité nocturne du palais.

Des drames historiques gravés dans les murs

Car le palais a été le théâtre de nombreuses tragédies. La mort d’un président, Félix Faure en 1899, un événement qui a alimenté bien des rumeurs et des récits fantomatiques.
Plus près de nous, le suicide d’un conseiller, François de Grossouvre, proche de François Mitterrand. Il se donne la mort dans un bureau du palais en 1994, renforçant la réputation de certaines pièces comme étant « maudites ». Les nuits de crise, comme celle du 13 novembre 2015, laissent une empreinte indélébile sur les lieux, où le pouvoir se fait silence face à la tragédie.

 

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Le « bureau qui rend fou » et les pièces hantées

Certains espaces de l’Élysée sont entourés d’une réputation inquiétante. Le bureau du premier étage de l’aile est, choisi par Emmanuel Macron, a été surnommé, n'y voyez rien de désobligeant, « le bureau qui rend fou » par plusieurs conseillers, en raison des destins tourmentés de ceux qui l’ont occupé. « C’est vrai, ce bureau rend fou », admet Emmanuelle Mignon, ancienne directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy.« L’Élysée, de manière générale, rend fou. Surtout les hommes… ». Le salon d’argent, où Napoléon signa son abdication, ou encore la chambre de l’impératrice Eugénie, sont également auréolés de légendes, comme si les drames du passé y laissaient une trace invisible.

Conseillers et présidents

Beaucoup évoquent une sensation étrange en arpentant les couloirs la nuit, un poids de l’histoire et des décisions passées qui pèse sur les épaules des nouveaux occupants. Certains parlent d’ombres furtives, de bruits inexpliqués, d’une atmosphère où la frontière entre passé et présent semble s’estomper. Si aucun spectre n’a jamais été formellement aperçu, le palais de l’Élysée reste hanté par ses fantômes . Notamment, ceux des présidents disparus, des conseillers brisés, des tragédies nationales et des secrets d’État. La nuit, le pouvoir cède la place à la mémoire, et l’Élysée devient le théâtre silencieux de ses propres légendes. « Il doit y avoir quelques fantômes dans les murs... » glisse un ancien visiteur, mi-sérieux, mi-amusé, devant la solennité nocturne du palais.

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