Monica : J’ai convaincu mon fils de ne plus porter des marques...

Monica : J’ai convaincu mon fils de ne plus porter des marques... « C’était, à chaque rentrée scolaire ou au moment des fêtes, le même rituel. Il fallait se démunir financièrement pour acheter des vêtements de marques. Aujourd’hui, j’ai réussi à convaincre Eric, mon fils, de se séparer de cette habitude couteuse.» Celle qui nous confie ses impressions vient de sortir d’un cauchemar : être forcée d’acheter les effets les plus onéreux pour satisfaire un adolescent exigeant... comme tant d’autres !
A 14 ans déjà...
A Poissy, dans les Yvelines, Monica, mère célibataire, n’a jamais vraiment su d’où son fils Eric détenait ce besoin de s’habiller avec des vêtements estampillés de marques célèbres. A quatorze ans, le jeune garçon aimait se balader avec des tee-shirts barrés de logos sur le torse, une énorme virgule sur son pull, ou le fameux crocodile sur ses polos. Comme beaucoup de jeunes gans, Eric portait cet attrait pour les marque. Une attractivité qui repose beaucoup sur l’acceptation des autres. Ne pas se sentir « rejeté » mais « intégré ». Voilà ce qui les motive en particulier.
Sujet de tension dans les familles
Ce phénomène insupportable s’est imposé via l’ingénieuse communication des lobbies de l’industrie. Dans notre société, la cible « ados » considérée comme des consommateurs, étudie comportement, particularités, complexité de leur personnalité. Tout est passé minutieusement examiné par les fabricants qui reste un sujet de tension dans les familles qui handicape financièrement beaucoup de parents car l’objectif vestimentaire de leurs adolescents reste plus couteux que la moyenne.
Marque : critère de choix ?
Mais la pression exercée sur eux via les média, émoussent autant leur vanité que celles de leurs progénitures insistantes explique notamment le fait qu’ils donnent satisfaction de plus en plus à mesure qu’ils grandissent. « Prix » rime t-il toujours avec « qualité » ? Parfois, une originalité les justifie. Mais, ce n’est, hélas, pas toujours le cas. Fabriqués dans des matières communes, pour quelques euros, dans les pays émergents, la solidité fait souvent défaut. Une « marque » n’est donc pas forcément un bon critère de choix. Et les vêtements de marques, n’ont vraiment pas que des avantages à être portés.
Lassée des turpitudes de son fils
C’est pourquoi beaucoup de parents, pour effacer à la fois la différence de classe sociale entre les enfants, et les risques de racket, voient dans l’uniforme une solution intelligente. Pour eux, la loi sur la laïcité devrait interdire toute marque commerciale au lycée certains parents apprécient pour eux-mêmes ce jeu social et dirigent leurs enfants sur cette voie lorsque d’autres apprécieraient le port de l’uniforme à l’école. Monica partage cet avis. Lasse des turpitudes de son fils, récemment, elle a su trouver les bons arguments pour lui faire entendre les désintérêts de ses choix.
" Je refuse d'accréditer ces systèmes ! "
Pour elle, la question budgétaire très présente dans son esprit, lui fait prendre conscience des débordements publicitaires et financiers de la panoplie de l’ado «In». Deux cents cinquante à... six cents Euros... « Même si j’en avais les moyens, je refuse d'accréditer ces systèmes ! » confie t’elle. La jeune maman, voit, prioritairement, dans son comportement un moyen de « se la jouer ». Même si elle reste tout de même consciente que l’intégration d’un clan, à l’école ou dans la société, passe par l’acceptation d’un emblème.
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Trouver les mots justes
L’accompagner dans ses réflexions, sans traiter par le mépris, elle veux bien s’y résigner, mais l'encourager dans les excès de consommation, elle ne saurait le tolérer. « S'il veut porter des vêtements de luxe, il devra participer raisonnablement, aux travaux ménagers.» Trouver les mots justes pour convaincre Eric de ses erreurs cela n’a pas été très difficile. « Si tes copains veulent passer pour un panneau publicitaire ambulant, c’est leur droit. Toi, tu vaux mieux. Ces marques tyranniques te paient-elles pour porter leurs produits ? Dans ce cas, tu serais honoré de les représenter. Mais là, c’est toi qui sort de l’argent de ta poche pour faire leur publicité. Réfléchis ! »
Prise de conscience
Monica a su expliquer à son fils que sobriété et classe ne signifient pas obligatoirement s’affubler d’effets couteux. Le charisme, être soi-même, n’émane pas du port des belles fringues ou de l’utilisation de voitures de luxe, mais de la personnalité qui se dégage de l’individu. Voilà ce qu’à expliqué cette mère de famille à son fils. Enfin, une prise de conscience est nécessaire envers la pression de ces marques. Elles conduisent à dépenser beaucoup trop. Surtout, lorsque l’on connait les prix de revient et les conditions de fabrication de ces produits.
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